A DECOUVRIR : autour de la Résidence Héraclide du Plateau d’Hauteville… les trésors du Haut-Bugey

11 avril 2023
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 1. Des lacs

Les sites des lacs de Nantua et de Sylans, tout comme celui du lac Genin, sont de véritables écrins naturels d’eau, de faune et de flore. Une richesse reconnue et protégée par le label ENS (Escales naturelles sensibles). Le département de l’Ain y veille en effet à préserver la biodiversité tout en les aménageant pour y accueillir leurs visiteurs dans les meilleures conditions.

Tous ces sites sont ouverts au public gratuitement. Vous pouvez vous y baigner dans une eau claire, y pêcher, faire de la voile et même de la plongée ou tout simplement marcher et visiter une nature généreuse. Les paysages à couper le souffle pourraient bien, mine de rien, vous transporter jusqu’en Scandinavie…

 2. Les grottes du Cerdon

Une fois passé le lac de Nantua et avant d’arriver à l’Ain, l’eau a créé au fil des âges les grottes du Cerdon. A la Préhistoire, les hommes avaient choisi les cavités de ce site comme refuge. Un bel exemple de ce que la nature, une fois encore, offre à ceux qui prennent le temps de l’observer pour y trouver leur place. Des fouilles archéologiques ont mis au jour en 1914 leurs poteries, cendres, ossements d’animaux, silex taillés et même le crâne de l’un d’entre eux. Le site était, semble-t-il, déjà habité il y a 12 000 ans. Depuis cette époque reculée, situation dominante oblige, il n’a cessé de servir de poste d’observation aux hommes.

Ainsi, dès la plus haute Antiquité, la ligne des crêtes qui cerne la reculée de Cerdon a été défendue militairement. Pour preuve les nombreuses ruines et les documents qui attestent de l’importance de ces postes de défense au fil des siècles. Pour preuve aussi le grand nombre de légendes qui racontent le lieu. On prétendait ainsi dans la région que toutes ces défenses communiquaient par des passages souterrains, qu’un chemin caverneux descendait jusqu’à la vallée de Cerdon ou encore que le trésor de guerre des troupes savoyardes était enfoui dans une mystérieuse cachette, sous une des tours défensives. Peut-être…

Dans les années 1930, un fromager avait acheté la plus grande cavité naturelle de Saint-Julien pour y affiner son bleu de Gex. Intrigué par un vol de chauve-souris en haut de la voûte, il grimpa et découvrit une galerie supérieure à l’origine du réseau souterrain connu à ce jour sous le nom de Grottes du Cerdon. C’est ce que raconte à l’envi la légende…

Vous pouvez prendre un billet pour visiter les grottes (durée du parcours de 1 à 1H30), à 4 km du village de Cerdon, mais aussi le coupler avec un billet pour entrer au parc de loisirs préhistorique qui vous propose des activités pour les petits (à partir de 4 ans) et les grands. Pour partager en famille un peu de la vie des premiers hommes (faire du feu par percussion, de la poterie néolithique, de la peinture, etc.) ou encore entrer dans la peau de l’archéologue qui l’a mise au jour.

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04 74 37 36 79   |   info@grotte-cerdon.com

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 3. L’abbatiale Saint-Michel à Nantua

Elle est l’édifice roman le plus important du département de l’Ain. La « sœur aînée et fille de Cluny » invite son visiteur à la majesté et à la quiétude. Dès le linteau de sa porte, elle l’accueille par une phrase latine dont la traduction est : « De peur que le temps ne fasse oublier le passé, cette pierre rend hommage de ce qui s’est accompli. »

Forte d’une longue histoire qui court du VIIème au XIXème siècle, cette église affiche une architecture sobre, héritage de sa destination première d’abbatiale, mais offre aussi des prouesses comme la voûte de la chapelle Sainte Anne qui comporte un réseau d’arcatures moulurées dégagées du plafond et dessinant 32 triangles et 17 nœuds. Elle abrite aussi « Le martyre de Saint Sébastien », un magnifique tableau du peintre Eugène Delacroix et des orgues datant de 1845 du facteur Nicolas-Antoine Lété.

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4, rue du Cloître 01130 Nantua

04 74 75 02 84

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 4. Izernore la gallo-romaine

Avant la conquête romaine de la Gaule, Isarnodurum était une petite bourgade située au sud du territoire séquane, peuple gaulois à la tête de la Franche-Comté actuelle. Les archéologues ont mis au jour et daté ses céramiques, ses fibules et sa monnaie des IIème et IIIème siècles avant Jésus-Christ.

Ils ont aussi montré que le site s’est développé jusqu’à devenir une bourgade rurale de taille et d’importance moyenne, ce que l’on appelait alors un vicus. Ils ont pu identifier les vestiges d’un temple sans doute dédié à Mars -les seuls encore élevés de cette époque- mais aussi reconnaître la trace d’autres constructions gallo-romaines comme, par exemple, des thermes, aujourd’hui invisibles.

Plusieurs auteurs ont tenté, jusqu’au début du XXème siècle, de prouver que celle que l’on appelle aujourd’hui Izernore était l’Alésia de la Guerre des Gaules. Il est vrai que ce vicus était animé par une belle activité artisanale et commerciale et que des cultures agricoles ont laissé des traces dans les hameaux de Bussy et de Pérignat. La villa découverte au début du XXème siècle à Pérignat, avec ses peintures murales réalisées selon des techniques importées de la péninsule italienne, et sa galerie à colonnes avec vue sur la vallée de l’Oignin, témoigne du haut niveau de vie de ses propriétaires de l’époque gallo-romaine.

Visitez le temple d’Izernore et son musée archéologique…

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Musée archéologique

Place de l’Eglise 01580 Izernore

04 74 49 20 42

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Crédits photos : Source Wikipédia, www.hautbugey-tourisme.com, www.ain.fr, bugeysud-tourisme.fr

 

Textes de Carine HAHN.