1. Quand l’amour au cauchemar
Synopsis
Blanche et Grégoire se rencontrent dans une fête en Normandie. Elle est professeure de français, lui travaille dans une banque. C’est le début d’un amour fou… Très vite, Blanche est enceinte et ils se marient. Dans la foulée, Grégoire raconte à Blanche qu’il est muté à Metz et ils déménagent en Lorraine. Jusqu’au jour où Blanche découvre que Grégoire lui a menti ; c’est lui qui a demandé sa mutation. Loin de sa mère et de sa sœur jumelle, elle est tombée dans un terrible piège, celui de l’emprise de son mari.
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Distribution : Virginie Efira, Melvil Poupaud, Dominique Reymond, Romane Bohringer.
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Avis de la rédaction
Adapté du livre d’Eric Reinhardt, le film homonyme L’amour et les forêts de Valérie Donzelli, marque un beau retour de la réalisatrice. En suivant au plus près son héroïne, elle montre ô combien le poison de sa relation toxique s’infiltre insidieusement dans sa vie ordinaire. Une belle maîtrise de la caméra soutenue par un scénario tout en épure narrative, co-écrit avec Audrey Diwan, qui fait prendre à une histoire intime une respiration haletante de film policier.
Virginie Efira, dans le rôle de Blanche et de sa jumelle, que l’on voit pourtant dans moult films chaque année, continue là, à alpaguer et étonner le spectateur. Avec une grande facilité d’apparence. L’actrice crève une nouvelle fois l’écran jusqu’à rendre son partenaire Melvil Poupaud, le mari pervers, presque lisse.
2. Maïwenn dans la cour des grands
Synopsis
Jeanne Bécu, dite aussi Jeanne Bécu de Cantigny ou Jeanne Gomard de Vaubernier, née roturière, cherche à s’élever socialement en utilisant ses charmes. Elle rencontre le comte Du Barry, libertin notoire, qui devient son amant, trouvant là occasion de s’enrichir. Avec l’aide du vieux duc de Richelieu, il présente Jeanne au roi Louis XV, qui décide d’en faire sa favorite.
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Distribution : Maïwenn, Johnny Depp, Melvil Poupaud, Pierre Richard.
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Avis de la rédaction
Maïwenn a tout lu sur son héroine, dixit, et laissé les années infuser son envie de lui donner pleinement chair sur grand écran. Et cela se voit. Derrière et devant sa caméra pendant le tournage, mais aussi dans la promotion de son film, elle irradie de désir jamais assouvi d’exister. Et même si la facture de son oeuvre s’avère classique, le charme opère. Le spectateur plonge dans le faste de Versailles au XVIIIème siècle, éclairé aux chandelles, tout en perruques poudrées, dentelles, joyaux, jeux de pouvoir et convenances. Jusqu’à se laisser peu à peu lui aussi gagner par l’ennui de la cour d’alors. Jeanne avec ses cheveux lâchés, son sourire et son naturel, gène l’ordre établi comme Maïwenn, la déjà réalisatrice de « Mon roi » peut agacer le cinéma français et sa critique, mais elle sait ô combien en rire et en jouer pour ne pas trop en pleurer. Plus triste devient alors encore le sire incarné par un Johnny Depp, produit de l’industrie cinématographique, que les années et les excès ont dévoré.
Une rubrique réalisée par Carine Hahn.